La rencontre, maintenant mensuelle, des acteurs de la jeunesse appaméenne portait en ce mois d’avril sur la place des jeunes dans les structures et organisations.
Comment les jeunes que vous accueillez dans vos structures sont-ils associés ? Comment participent-ils ? Comment s’impliquent-ils ? Quelle place leur est faite ?
C’est autour de ces questions que le collectif a pu à la fois faire un état des lieux des pratiques et envisager des pistes à venir.
Cependant, force est de constater que, malgré une attention portée à cette question, la place faite aux jeunes, ou que les jeunes prennent dans chaque structure, est peu probante.
« Les jeunes s’inscrivent dans un cadre sécurisant qui permet leur implication dans les limites des contours posés. Cependant, ils n’ont pas de possibilité de modifier les projets », diront des participants.
Le constat portait également sur le fait qu’il n’existait pas, ou peu, d’instances dédiées à la participation des jeunes.
Si les cadres légaux demandent parfois la création de conseils d’usager, de conseils de la vie sociale… on ne peut là aussi que constater les disparités de pratiques et la difficulté qu’ont ces instances à aller au-delà de logiques de consultation.
Le cadre fixé génère parfois cependant des dynamiques participatives pérennes :
- Création d’une association de jeunes à partir du dispositif CEJ développé par la Mission Locale
- Implication des jeunes dans la vie de l’ASJOA parce qu’ils ont su proposer en amont des activités stimulantes vectrices de bien-être et de confiance
- Mobilisation des jeunes au sein de la radio animée par la MJC et appropriation de cet espace d’expression
Le collectif s’est ensuite interrogé, au regard de l’échelle de la participation d’Arnstein, sur les pratiques qui pourraient être développées pour rendre la participation des jeunes effective :
- Installation de” l’info jeunes appaméenne” qui n’existe pas aujourd’hui
- Parrainages par des associations de jeunes existantes
- Développement de formes innovantes permettant d’associer les jeunes à la démarche partenariale actuelle
- Inscription de la formation des délégués d’élèves et des éco-délégués dans un temps long et structuré, comme un processus de formation citoyenne
- Incitation à ce que les concours d’éloquence, initiés par un des établissement scolaire, s’emparent de la question de la vie et de la place des jeunes dans la cité
- Révision de la politique d’attribution des subventions aux associations de jeunes
- Mise en place d’un conseil de jeunes qui ne soit pas une vitrine mais qui revête une forme innovante et un nouveau mode d’exercice de la démocratie
- Favorisation de la création d’un café culturel associatif monté et animé par des jeunes
- Multiplication des pratiques de consultation avec des outils d’expression pluriels : micros-trottoirs, talk-box, porteurs de parole, brigades mobiles…
Cet ensemble d’idées nécessite incontestablement cependant une formation préalable des professionnels aux pratiques favorisant la participation.
À suivre