Vendredi dernier, la promo du master 1 « gestion des territoires et développement local » sous la houlette de Mélanie Gambino et Anne-Emmanuelle Fiamor, restituait son étude sur la jeunesse ariégeoise en milieu montagnard, réalisée à partir du cas de la Haute-Ariège.
La restitution avait lieu en présences de personnes interviewées à différents niveaux de l’étude, dont un élu d’Ax-les-Thermes.
Les travaux comportaient trois entrées :
- Le logement
- La participation citoyenne des jeunes
- L’alimentation
L’analyse a porté sur 113 répondants aux 180 questionnaires diffusés auprès d’un public de 15 à 29 ans.
Les étudiants sont allés à la rencontre de jeunes fréquentant l’université ou directement en Haute-Ariège auprès d’Ax-animation ou encore auprès de jeunes saisonniers.

L’étude a été réalisée sur un temps court et est par conséquent forcément incomplète. Cependant, la qualité du travail effectué et les enseignements retirés méritent incontestablement d’être exploités. Les résultats pourront en effet être mis en perspectives de ceux d’autres études menées récemment en Haute-Ariège:
°celle portant sur la transition des territoires touristiques pyrénéens
°celle menée sur la jeunesse par la communauté de communes avec l’accompagnement de Chafik Hbila et Olivier Gratacap, sociologues à Jeudevi.
Des éléments sont susceptibles de se recouper :
- Le manque d’infrastructures de rencontre amène les jeunes à fréquenter les fast foods ce qui les enferme dans une alimentation de faible qualité.
- La fréquentation de la restauration rapide/ la consommation de plats rapides repose davantage sur des habitudes alimentaires que sur le manque de temps ou de moyens.
- Si les jeunes étaient davantage accompagnés dans la démarche de recherche, ils trouveraient plus facilement.
- Limiter la location de courte durée désengorgerait le parc locatif pour les jeunes.
- Les difficultés de mobilité renforcent la concentration des demandes en logement dans les centralités.
- L’appartenance à des réseaux sociaux (sociabilités) contribue à renforcer l’attachement au territoire.
- La saison touristique monopolise les services au détriment des jeunes locaux.
- Davantage de lieux de rencontre encouragerait les jeunes à s’investir plus dans leur territoire au lieu d’aller chercher ailleurs.
- Plus les jeunes sont impliqués dans les processus de co-décision, plus ils développent un sentiment d’appartenance à la vie locale
- …
À l’issue de cette présentation, une question a été soumise aux participants :
« Comment encourager l’émergence de politiques plus inclusives et participatives pour intégrer les jeunes dans la dynamique de leur territoire et leur offrir des perspectives de bien-vivre à court, moyen et long terme ? »…Vaste chantier!
En conclusion les étudiants diront :
« Au terme de notre étude sur les jeunes de la Haute-Ariège, nous avons pu constater l’interdépendance entre la participation citoyenne, l’accès au logement et l’alimentation dans l’amélioration du bien-vivre des jeunes ariégeois… »
« Néanmoins, les jeunes ne peuvent agir seuls. Tout comme vous, vous ne pouvez agir pour les jeunes sans faire avec les jeunes. »
Propos qu’ils complèteront en citant ces paroles d’un employé de 21 ans à Ax-les-thermes :
« Pour moi, qu’est-ce que les jeunes pourraient apporter à un territoire ? Je pense que c’est justement toute cette fougue, toute cette énergie débordante dont on ne sait pas quoi en faire, ce changement, une vision totalement différente… Et d’apporter un changement du jour au lendemain.»
Si vous souhaitez en savoir plus, nous vous invitons à consulter le diaporama présenté lors de cette restitution.