Report de la restitution de la photographie
La photographie de la jeunesse ariégeoise réalisée en 2019 avec l’Université Toulouse Jean-Jaurès devait être restituée le 30 avril prochain.
La crise sanitaire et le report du second tour des élections municipales nous contraignent à repousser cette présentation au mois de septembre ou d’octobre 2020.
Mais parallèlement à la réalisation de cette photographie un collectif de professionnels et d’élus associatifs ou territoriaux ont travaillé au montage d’une expérimentation en direction des jeunesses ariégeoises.
Après avoir été retenu au niveau national dans sa première phase de présentation, nous venons de déposer notre candidature finale dans le cadre du Fonds d’Expérimentation pour la Jeunesse (FEJ) .
Relever le défi de la revitalisation des espaces ruraux
En tant que département très rural, l’Ariège dont la grande majorité se situe en Zone de Revitalisation Rurale, peut présenter des difficultés économiques et sociales importantes. En effet la majorité de la population vit loin des pôles urbains. Le taux de chômage est aujourd’hui supérieur d’un point à celui de la moyenne d’Occitanie et le taux de pauvreté est également élevé. Le taux de jeunes qui ne sont ni en situation d’emploi, ni en formation, ni scolarisés (NEET’s) fait partie des taux les plus élevés de la région. Dans un contexte de vieillissement de la population qui plus est, le département se doit d’être plus attractif, de valoriser ses nombreux atouts et d’accompagner :
- Les jeunes qui souhaitent rester ou revenir dans leur territoire d’origine et contribuer à sa vie et à son développement.
- Les jeunes qu’il faut accompagner à partir, notamment pour des études supérieures.
- Les jeunes qu’il faut (ré)accueillir en structurant des réponses coordonnées pour eux.
Mieux articuler territoires et politiques sectorielles est donc un défi majeur. Relever le défi de la revitalisation des espaces ruraux ariégeois passe, sans doute prioritairement, par la place et le rôle qui sont donnés aux jeunes, au sein des bassins de vie et à l’échelle du département.
Faire place aux jeunes
La plateforme partenariale « Territoires Educatifs », après dix années de collaboration entre institutions et acteurs associatifs et territoriaux autour des politiques éducatives, souhaite renforcer et développer son action en faveur des jeunes ariégeois au travers de :
- L’animation, au sein de la plateforme, d’un réseau élargi d’acteurs identifiés autour de la jeunesse dans les champs de l’éducation, de la formation, du social, de l’économie, …. Ce réseau disposera d’une gouvernance propre intégrant des jeunes. Il s’appuiera sur des outils d’observation, de formation et d’évaluation en appui des territoires.
Des campus ruraux de projets
- La mise en place de « campus ruraux » de projets, pépinières d’initiatives et d’actions portées par des territoires volontaires et engagés, à partir de dynamiques déjà existantes et susceptibles d’être développées et essaimées. Ces campus seront éphémères ou permanents.
- Un accompagnement renforcé, décloisonné et transversal des projets de jeunes, dans toutes les dimensions de leurs parcours de vie et à l’échelle, en premier lieu, de leurs bassins de vie. Cet accompagnement sera notamment effectué par des référents de proximité, formés à « l’aller vers ».
Des assemblées libres de jeunes pour un dialogue structuré
- Le développement d’espaces de type « assemblées libres de jeunes » pour permettre un dialogue structuré. Il s’agit de permettre aux jeunes d’être dans une posture de dialogue avec les élus territoriaux notamment et d’être ainsi force de propositions sur les politiques publiques qui les concernent. Ce développement se fera à partir de la dynamique enclenchée par la première assemblée libre réunie en Ariège le samedi 26 octobre 2019. Il vise, au-delà de l’assemblée départementale, la mise en place d’assemblées au niveau des huit communautés de communes ariégeoises.
Deux territoires volontaires
Le projet a été déposé avec la collaboration du PAAJIP pour l’agglomération du Pays de Foix Varilhes et la communauté de communes Arize-Lèze aux côtés de l’association Léo Lagrange Sud-Ouest dont les structurations actuelles permettent d’envisager rapidement la mise en place de cette expérimentation et de contribuer ainsi à terme à un essaimage sur l’ensemble du département.