Les actualités que nous publions ce mois-ci tournent incontestablement autour de la question de « place » : celle qui est choisie, celle qui est donnée, celle qui est subie…
Avoir sa place. Se sentir à sa place. Faire sa place. Prendre sa place… Les verbes choisis pour décrire cet état ne sont pas anodins. Ils traduisent la perception que chacun a de lui-même et de ses valeurs. Ils reflètent les comportements, influencent les décisions et laissent entrevoir les cheminements qui s’opèrent pour chacun.
« Avoir sa place », « faire sa place », peuvent évoquer le doute, l’effort, le combat, pour prouver que l’on est là.
« Se sentir à sa place » sous-entend le bien-être, la satisfaction, l’équilibre, l’appropriation, la confiance en soi.
« Prendre sa place » pourrait évoquer un passage en force au détriment des autres…
Le choix du vocabulaire ne risque-t-il pas d’influencer inconsciemment les trajectoires ?
L’éducation amène seule sur le chemin de l’émancipation et ne doit-elle pas amener de fait, tout simplement, à « prendre place » au milieu d’un tout ?
Prendre place c’est être en mesure de s’affirmer, d’avoir confiance en soi, d’avoir confiance dans les autres, de contribuer à une œuvre collective.
Avec le TER en Haute-Ariège il est question du développement des compétences psycho sociales seules capables d’amener la confiance en soi nécessaire au « prendre place » (voir l’article), Graines de mômes et la place faite aux Ecodélégués montre la place à prendre dans un écosystème en transition (voir l’article), le Sive du Crieu donne place à l’ensemble des acteurs au sein d’un territoire éducatif (voir l’article), Virginie Devolder tisse les liens qui permettent à chacun de se sentir à sa place (voir l’article)…et l’évènement « Jeunes en place » à Pamiers amène les jeunes et les élu·e·s à envisager des formes de participation permettant aux jeunes de prendre place (voir l’article)…
Et maintenant, à vous de prendre place au sein de ces articles !