À l’heure de la refonte d’un nouveau gouvernement, la voix de l’éducation populaire se fait entendre par divers canaux, estimant avoir été absente des débats durant la campagne électorale.
Le Président de la république est ainsi interpellé par le CNAJEP et Hexopée au travers d’un courrier qui donne à entendre cette voix dans une période qualifiée de « grève civique en cours » (consulter le courrier dans son ensemble).
« L’Éducation populaire agit au quotidien avec les citoyen.nes pour réduire les multiples fractures qui harassent la république, qu’elles soient sociales, territoriales mais aussi générationnelles ».
Depuis longtemps déjà, l’éducation populaire, en s’appuyant sur des méthodes d’intelligence collective, crée du lien social et permet aux publics qu’elle rassemble de vivre des situations de débat, de s’impliquer dans la vie quotidienne, de donner vie aux territoires.
Il est temps, par conséquent, que l’éducation populaire soit reconnue comme contributive à l’équilibre sociétal.
Cette reconnaissance ne peut passer par une relation descendante à partir de dispositifs « surplombants » et dans des temporalités à court terme. Elle doit s’inscrire dans un processus de co-construction d’une culture commune et de collaboration autour de politiques publiques structurantes.
C’est dans ce sens que les acteurs associatifs, institutionnels et territoriaux ariégeois essayent d’œuvrer. C’est à partir d’une confiance mutuelle longuement éprouvée et perpétuellement entretenue qu’ils s’interpellent les uns, les autres en évitant les risques d’une instrumentalisation réciproque.
Cependant, cette trajectoire ne pourra être conservée qu’à la seule condition d’être soutenue, directement ou indirectement, par des politiques nationales, régionales et départementales proactives, concertées, qui œuvrent pour la cohésion, la justice et l’innovation sociale.