Conçu comme un espace de recherche action, ce collectif réunit les animateurs et animatrices des réseaux éducatifs existants (EAC -TE09 – IJ – Mobilité – Coordonnateurs PEL – Réso Colos …). Il les invite à considérer une évolution des pratiques des professionnels de l’éducation au regard de la transition écologique et sociale. Le collectif est accompagné par Jean-Yves Léna, enseignant chercheur.
Le modèle actuel de société, au regard de la transition écologique, n’est plus viable, chacun s’accorde à le dire. Cependant, si des hypothèses ou des scénarios existent, personne n’a une représentation d’un nouveau modèle ou d’un futur acceptable.
La peur de cet inconnu peut entrainer un refus, un déni de la situation en présence. Il est pourtant nécessaire de ne pas se laisser brider par nos peurs.
Que personne ne sache où nous allons collectivement est intéressant et laisse place à l’expérimentation, à la créativité.
La transition écologique, aujourd’hui, est une question qui semble aller dans tous les sens. Elle implique des changements de paradigme dans des domaines très vastes tels que l’économie, la technologie, la consommation, la demande énergétique, le numérique…mais aussi la santé, la cohésion sociale.
Elle vise à trouver tout à la fois de nouveaux équilibres et à engendrer une nouvelle façon de produire, de commercer, de consommer, de travailler et de vivre ensemble.
Un des scénarios proposés par l’ADEME met en avant que « la société se transforme dans le cadre d’une gouvernance partagée et de coopérations territoriales. Organisations non gouvernementales, institutions publiques, secteur privé et société civile trouvent des voies de coopération pragmatique qui permettent de maintenir la cohésion sociale ».
Sans doute nos organisations se retrouvent-elles intrinsèquement dans ce dernier enjeu tant nos actions sont impactées par la nature des relations entre associations et pouvoirs publics.
D’autre part, si les savoirs académiques enseignés à l’école sont nécessaires, ils ne se révèlent plus suffisants. Si l’on considère que l’école est le reflet de la société, l’école a aujourd’hui besoin de suivre la transition en cours. La pédagogie par compétence, très en phase avec le développement économique, ne peut pas être la solution. D’autres modèles d’éducation existent et sont à prendre en compte.
La transition implique que nous apprenions à vivre avec des manques. Le manque devient moteur de changement et l’éducation doit par conséquent veiller à développer des éléments d’attention redoublée à autre chose, aux autres vivants et inviter à tourner le regard vers d’autres possibles,
Le collectif inter réseaux en création apportera à la fois des regards rétrospectifs et introspectifs.
Il se veut être un groupe de recherche-action qui mettra ses membres face à des situations jugées insatisfaisantes dans leurs champs d’action respectifs au regard de la transition écologique et chercher des solutions en intelligence collective.
Il ne prétend pas faire des prescriptions, mais s’emploiera par contre à donner des pistes pour alimenter les acteurs de l’éducation, pour faire bouger des lignes.