Depuis quelques mois, la mobilité est un sujet de préoccupation qui accompagne les acteurs appaméens. Soucieux de tester ce qu’ils appelaient alors “La Rosalie”, un bus à pédale, ils ont loué pour quelques mois, en guise d’expérimentation, le Woodybus de Bram.
Le bus à pédale, en bois qui plus est, représente une nouvelle approche de la mobilité, scolaire notamment. Il permet une moindre utilisation des voitures individuelles en centre-ville et encourage les enfants, mais aussi les familles, à prendre conscience des problématiques liées au réchauffement climatique, à la transition écologique et à adopter des habitudes respectueuses de l’environnement.
« Un quadruple enjeu » dira Magali Terrail directrice du service Enfance, Jeunesse, Éducation:
- Lutter contre la sédentarité – les passagers pédalent –
- Limiter l’émission de gaz et donc la pollution – moins de véhicules en centre-ville –
- Créer du lien et de la coopération entre enfants et entre familles – on s’organise pour prendre ce mode de transport en commun – on se répartit l’effort sur le vélo –
- Développer des liens avec la population – qui prend plaisir à voir passer ce bus original et à parler aux enfants à son passage –
Une expérimentation qui fait aujourd’hui l’unanimité et que toutes et tous espèrent voir se pérenniser.
Elle a démarré par une enquête auprès de population. Cette dernière a mis en évidence que 70% des enfants arrivaient à l’école en voiture, contre 10 % en vélo et 20% à pied.
Élue en charge de l’environnement, services techniques, service éducation…tous et toutes se sont par conséquent mobilisés autour du projet : sensibilisation et temps de concertations avec les parents, avec les enfants, tracés du circuit après repérages, rencontre de la commune de Bram pour comprendre…et enfin décision d’expérimenter pendant 10 mois.
Le cercle de l’expérimentation s’est limitée à l’école des Canonges où il avait été repéré le plus grand taux d’utilisation des voitures. Ce sont aujourd’hui 15 familles et 10 enfants qui bénéficient à tour de rôles de ce moyen de transport qui s’adapte à la demande, aux horaires des enfants, même lorsqu’ils sont mobilisés plus tardivement par l’aide aux devoirs.
D’autres types de population ont pu également profiter de ce véhicule comme des personnes âgées par exemple pour se rendre au marché hebdomadaire. Des projets pourraient également émerger dans le cadre de la politique de la ville.
Un coût non négligeable cependant pour la collectivité puisque la location avoisine les 1000€ par mois. Peut-être un achat à plus long terme ? Le bilan final n’a pas encore sonné. À suivre….