Réunions partenariales en Couserans Pyrénées : et si on faisait autrement?

  • 18 juin 2024

Actualités des territoires Couserans-Pyrénées Aménagement des temps de l'enfant Complémentarité éducative

Et si pour lutter contre le manque d’implication des familles, des enseignants, parfois des élus, des associations, dans les projets éducatifs de territoire, on essayait de faire un pas de côté et de donner l’envie, de donner de l’espoir dans ce contexte anxiogène où le lien social semble parfois se déliter ?

En organisant une série de rencontres visant à redonner sens à l’action éducative concertée, les territoires couseranais ont essayé de remobiliser, de redonner de l’énergie.

Et même si « affluence » n’a pas été le maître mot des soirées, il est certain que les participants ont réussi à faire front pour parler d’un avenir meilleur pour les enfants, les jeunes, les familles de leurs territoires.

Massatois, Bas-Couserans, Castillonais, Volvestre- Ariégeois, Séronais, chacun y est allé de sa petite trouvaille.

Flyer « punchy » en Volvestre, ateliers prospectifs en Massatois , Bas-Couserans et Castillonais et gros pas de côté pour le Séronais qui avait sollicité le trio Pabloramix pour animer la soirée: un atelier d’écriture vivante aux côtés d’ateliers visuels (carte mentale sur les espaces de vie, photo langage et débat-mouvant), suivi d’un final en slam.

Si personne n’est réellement parti avant la fin de la réunion, si les ateliers ont eu du mal à prendre fin tant la discussion était riche, si chacun s’est éternisé au buffet, c’est sans doute que ces formes d’animation, puisées dans les méthodes d’éducation populaire, sont susceptibles de rendre accessibles des sujets qui ont trop tendance à être traités autour de tables hermétiques et confidentielles.

Réinterroger l’action, redonner place aux professionnels dans leurs rôles respectifs, aller à la rencontre de chacun et comprendre ses réalités quotidiennes, permettre à chacun d’être écouté, d’être entendu, de se sentir considéré sur un même pied d’égalité…in fine, ne pas laisser aux seuls « décideurs-financeurs » la lourde responsabilité d’un projet de société à reconstruire. Cette reconstruction ne se fera que si chaque acteur y prend place, que si l’argent public est considéré comme une juste redistribution de l’impôt, que si nous sortons l’éducation de logiques marchandes pour privilégier la coopération et l’intelligence collective.