La plateforme TE proposait le vendredi 11 février une journée de réflexion et d’échange visant à construire une culture commune entre tous les acteurs de la jeunesse sur la question des politiques intégrées.
Une mobilisation inédite
Travailler ensemble, coordonner les actions au service des jeunes du département pour une meilleure efficience était l’enjeu affiché.
130 personnes ont répondu présentes : une trentaine d’élus territoriaux, une trentaine de professionnels spécifiquement issus des services de l’enfance et de la jeunesse, une vingtaine de cadres institutionnels , une dizaine de représentants de fédérations et associations d’éducation populaire, une quarantaine de professionnels du social, de la santé, de l’insertion, de l’économie, du sport, de l’environnement, de l’information et de la formation, de la protection de la jeunesse, de l’enseignement agricole, ou encore de l’entreprenariat et un expert associé en la personne de Chafik Hbila, docteur en sociologie, spécialiste des questions de jeunesse.
Tenir compte de la parole des jeunes
La photographie de la jeunesse ariégeoise réalisée en collaboration avec l’UT2J avait mis très clairement en valeur l’attachement des jeunes ariégeois à leur territoire. Ils ont exprimé alors comment ils y vivaient, comment ils s’y projetaient et comment ils pouvaient contribuer à son développement.
Ecouter la parole des jeunes est donc une priorité compte-tenu qui plus est de la prise de conscience :
Du peu de place laissée aux jeunes dans les politiques publiques
Du foisonnement d’acteurs existants autour d’actions fragmentées dans divers champs (le loisir, la mobilité, le sport, l’insertion, la santé, la culture…) et qui offrent ainsi peu de lisibilité et peu de cohérence.
Des questions se posent par conséquent autour de la mise en synergie, de la coordination, de la coopération et de fait, de la nature des accompagnements proposés et de leur efficience globale
Une autocensure des jeunes eux-mêmes
Chafik HBILA a mis entre autre l’accent sur la pluralité des territoires et la pluralité de la jeunesse :
Des territoires qui se développent inégalement jouent un rôle actif dans la formation des inégalités entre jeunes. In fine, ces inégalités territoriales entrainent de véritables inégalités sociales.
Les jeunes ne portent que des projets et des revendications conformes aux conditions objectives de leur réalisation. En d’autres termes il existe chez les jeunes un niveau d’autocensure déterminé par leur positionnement social.
Dans les territoires ruraux les jeunes incorporent les possibilités et les impossibilités générées par leur milieu social et ces dernières sont aggravées, confirmées, par les dynamiques territoriales.
La question politique d’une intervention correctrice de ces inégalités est par conséquent cruciale : comment offrir les mêmes horizons d’expériences positives et formatrices pour tous les jeunes ?
Une suite à venir
Les membres de la plateforme TE souhaitent donc œuvrer pour donner du sens et de la cohérence à l’action publique, la rendre lisible et aller dans le sens de l’association de tous les acteurs de la jeunesse mais également des jeunes. Cette journée se voulait donc une première étape qui participe de la construction d’une culture commune autour des politiques intégrées de jeunesse et qui devrait être suivie de bien d’autres actions.
Les différents temps de la journée du 11 février seront mis en ligne après les vacances d’hiver :
- L’intervention de Chafik HBILA
- Etude prospectives des chambres consulaires sur l’Ariège de demain à l’échelle du PNR
- Quatre témoignages d’actions dans les domaines de la santé (MDA), de l’information (BIJ), de la formation (Campus connecté) et de la co-construction de politiques de jeunesse (Pamiers et CCPA)
- La présentation des 2 expérimentations AJIR et PIA