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En Ariège plus de 63% des animateurs possèdent seulement le BAFA alors qu’ils exercent leur activité de manière permanente.

Partant de ce constat, la plateforme « Territoires Educatifs » réunissait le 19 janvier dernier, dans les locaux de la chambre des métiers, un groupe d’acteurs de la formation et de la professionnalisation dans les domaines socio-éducatif, socio-culturel et sportif : CMA, LP François Camel, UFOLEP, MFR, Campus Léo, LEC&GS, Passport09, DSDEN/SDJES, GEOCC…
Ces acteurs sont convaincus que c’est par une analyse partagée des formations existantes, par une interconnaissance, par un processus d’acculturation, par le repérage de croisements à faire entre cursus, entre publics… que l’offre de formation pourra s’enrichir tant en quantité qu’en qualité.

Une offre de formation continue existe déjà dans le département, elle est recensée au sein d’un « répertoire départemental de formations ». Si l’augmentation de l’offre de formation professionnelle en direction des animateurs socio-éducatifs et culturels ou éducateurs sportifs est repérée, la volonté est donc de travailler l’articulation des cursus entre eux, d’en imaginer de nouveaux, de les penser le plus en adéquation possible avec les besoins du terrain, exprimés ou ressentis.

Le CQP (Certificat de Qualification Professionnelle) animateurs du périscolaire, créé il y a trois ans en partenariat entre fédérations et associations d’éducation populaire et porté par LECGS, est la preuve que l’intelligence collective est la base de l’innovation.

Aller au-delà et penser les formations dans une perspective de parcours et d’évolution professionnelle est un enjeu dans lequel se sont retrouvés les participants. Créer des passerelles entre les cursus, entre les champs social, éducatif et sportif sur les territoires, c’est sans doute répondre à des problématiques de précarités des postes dans le champ de l’animation.

L’emploi dans ces secteurs d’activité représente une économie non négligeable dans le département. En 2017, le bilan du premier schéma départemental pour des politiques éducatives concertées faisait apparaitre que le seul secteur de l’animation péri et extrascolaire représentait plus de 1000 emplois et générait un volume économique de 23 millions d’euros.

La formation des animateurs est donc aujourd’hui un enjeu considérable pour les territoires ariégeois. Elle contribue à l’amélioration de la qualité des services et par conséquent au maintien ou à l’accueil des familles dans nos territoires ruraux.