Au mois d’Août, nous avons accompagné la coordonnatrice Enfance-Jeunesse de Pamiers lors d’une visite d’un séjour « apprenant » organisé au centre PEP de Suc et Sentenac.
Là, 24 enfants de 7 à 11 ans terminaient leur semaine avec des Perséides dans les yeux, tout un symbole à la veille des nuits des étoiles !!!
Aqua-rando, course d’orientation, bivouac sous les étoiles, découverte d’une tourbière, cani-rando…un programme riche, complet, ludique, instructif qui a ouvert de nombreuses perspectives à la fois aux enfants et aux encadrants.
Mais finalement, ce séjour, qu’avait-il de différent des autres ?
Cette question, nous l’avons posée aux encadrants et plus particulièrement au personnel d’animation du centre d’accueil, habitués à recevoir des groupes chaque été.
Des règles de distanciation ? Oui, sans doute, mais difficile tout de même de les respecter dans un contexte où l’on vit ensemble 24H sur 24.
Des activités éducatives ? Oui, mais à Suc et Sentenac, c’est une possibilité qui est offerte à tout moment de l’année.
Équipe partenariale pluridisciplinaire
Mais, en y regardant de plus près, et à ce que l’on nous en a dit, on s’aperçoit que ce séjour a été construit en étroite collaboration, dès sa conception, par une équipe finalement pluridisciplinaire comprenant une enseignante, des spécialistes d’activités environnementale, des animateurs propres au groupe accueilli et des partenaires qui gravitent autour des accueils de loisirs appaméens notamment dans le cadre de la politique de la ville. Une répartition des rôles gagnante, avec :
- Une enseignante garante de l’articulation entre les contenus pédagogiques
- Des intervenants techniques qui ont été amenés à fouiller le sens de leur action et à le théoriser davantage
- Des animateurs qui ont pu ainsi réfléchir, de manière plus approfondie, à l’impact de leurs démarches, à leur place dans le processus de construction et de consolidation des compétences des enfants, tant au niveau social que culturel.
- Des partenaires associatifs, ou organismes divers, qui ont pu démontrer, si besoin était, qu’ils étaient en capacité, grâce à leur impact sur le tissu social local, de mobiliser les enfants et les familles afin d’aller chercher ceux qui en avaient le plus besoin.
Un capital pour la suite
Andy, animateur nature des PEP est persuadé que cette expérience est un capital pour la suite et aura fait évolué ses pratiques.
Théo, lui, est tout jeune « assistant animateur » à Pamiers. Statut qui, au demeurant, n’existe plus, mais qui aurait tout intérêt à être réhabilité. Pour lui, même si tout ne coule pas toujours de source, ce séjour aura été une excellente occasion de comprendre le métier. Il est d’ailleurs convaincu qu’il abordera le BAFA en étant plus armé pour investir la formation et en retirer le maximum.
Candice, habituellement directrice d’ALAE à Pamiers a découvert, quant à elle, jusqu’où elle pouvait aller dans l’organisation de séjours, parce que parfois, des règles qui paraissent draconiennes (même si légitimes), freinent l’initiative et la créativité. Le bivouac sous les étoiles, elle s’en souviendra longtemps, autant que les enfants, et elle est prête à en faire des dizaines.
En conclusion elle dira : « très riche, tant en terme de découverte que d’intensité des temps collectifs de partage ou des relations d’aide entre enfants. Et globalement je crois que nous ne sommes pas assez habitués à réfléchir sur le sens des activités que nous menons. Peut-être par modestie ou par manque de légitimité…on a pourtant tout à y gagner ».
À méditer…