N’oublions pas toute l’implication et toute l’énergie que les professionnels de l’éducation, enseignants, animateurs du périscolaire, atsem et parents…ont déployé.
N’oublions pas toute l’énergie qu’ils déploient encore aujourd’hui pour que les écueils du confinement et du déconfinement soient moindres pour les enfants.
Mais n’oublions pas que l’Ecole, ce n’est pas ça !
N’oublions pas que l’on s’est rappelé pendant le confinement à quel point, en temps normal, la fonction de socialisation de l’école est essentielle, à quel point les enfants ont besoin d’interagir avec leurs pairs, d’entretenir des relations privilégiées avec les adultes qui les accompagnent.
N’oublions pas que l’école publique est le creuset des valeurs fondamentales de la république.
N’oublions pas que cette période a mis en évidence les inégalités et la vitesse à laquelle elles se creusent.
N’oublions pas que les métiers de l’éducation n’ont réellement de sens que s’ils prennent d’abord en compte, sans les stigmatiser, les plus fragiles, les plus vulnérables, les plus éloignés des schèmas sociaux classiques.
N’oublions pas que de nombreux dégâts sociaux risquent de nous contaminer si nous ne revenons pas dans la vie.
N’oublions pas que nous avons en Ariège réalisé depuis des années un travail partenarial atypique et créatif toujours mobilisé sur le sens de l’action éducative et toujours fédéré par l’intérêt supérieur de l’enfant.
N’oublions pas que c’est cette alchimie entre l’esprit coopératif et l’attachement au sens qui nous a permis de trouver des solutions et d’aller de l’avant.
« Mais je suis convaincu que cela ne se fera pas à coups de circulaires : il faudra impliquer toute la communauté éducative pour relever ce défi » Philippe Meirieu le 6 mai 2020.