Sans doute nous arrange-t-il parfois de considérer les jeunes comme des « adultes en devenir ». Peut-être est-il plus facile de les « normer » ainsi, en les considérant finalement comme une « sous-classe » de la société, comme si les « adultes » ne pouvaient rester jeunes, comme si tous les « adultes » accédaient automatiquement à un label de maturité.
Mais les jeunes sont des personnes comme les autres, ni plus, ni moins. Les jeunes sont là ! Citoyens comme les autres citoyens, acteurs parmi les autres acteurs de la société.
Et cette société offre aujourd’hui une image trouble. Une période où les paroles et les actes de chacun sont interrogés.
Alors être jeune en octobre 2020 c’est dire haut et fort que la barbarie ne décapitera jamais Rabelais, Voltaire, ou Jaurès, que la COVID, si elle restreint les libertés, n’entamera jamais la soif de connaissance, l’attrait culturel, le goût des autres, la propension à la solidarité.
Alors les jeunes, comme nous tous en octobre 2020, ne devons rien céder à ce qui fait notre humanité, ni renoncer à nos engagements pour construire une société plus libre, plus éclairée, plus solidaire.
Nous sommes tous jeunes en octobre 2020 ! Et c’est avec l’énergie de notre jeunesse que nous devons combattre l’obscurantisme, le racisme et tous les totalitarismes.
Nous devons toujours promouvoir notre capacité à construire un avenir plus humain et ne jamais oublier que le rire nous réunit car il est le propre de l’homme (Rabelais – Gargantua 1534 ), qu’il faut continuer à grandir et cultiver notre jardin (Voltaire- Candide 1759), qu’il faut garder « le courage de rechercher la vérité et de la dire, de comprendre le réel et d’aller à l’idéal » (Jaurès – discours à la jeunesse 1904).